Arrivé à San Pedro de Atacama, c'est un peu "retour à la réalité" il faudra que l'on revoie notre budget journalier à la hausse, on est plus en Bolivie. Par contre, nos estomacs sont contents, car ils n'ont pas trop apprécié le séjour dans les salars, c'est aussi pour cela que nous séjournerons plus longtemps que prévu à San Pedro de Atacama. Depuis notre arrivée sur le territoire Chilien, nous n'avons qu'une idée en tête, retourner à la frontière Bolivienne pour gravir le volcan Licancabur. On cherche un moyen de locomotion jusqu'à la laguna Verde, où un chemin part au pied du volcan, mais personne ne veut faire la navette, apparemment les chiliens ne sont pas autorisés à rouler en Bolivie par les Salars. C'est finalement dans une agence tenue par un Bolivien que nous trouvons un transport. Demain on retourne en Bolivie.
29 janvier 2013 :
Apres avoir refait la queue pour passer les frontières, nous embarquons dans une voiture qui est sensé nous amener jusqu'à la laguna Verde (la route la plus proche du volcan), mais le chauffeur veut nous laisser à l'entrée du parc. Il nous faudra trop de temps, ce n'est pas possible, on veut repérer les lieux de jours. Du coup on insiste et on dit au garde que l'on dormira au refuge qui se trouve à côte de l'entrée du parc. Finalement le gars nous emmène jusqu'au croisement de la route qui mène aux ruines. Il faut préciser que nous n'avons pas dit que nous allions monter sur le Licancabur, officiellement nous allons aux ruines et à la Laguna pour prendre des photos. Nous avons mis 4 heures pour rejoindre les ruines, on pose les affaires et on va repérer le début du sentier pour demain. Nous posons le camp à 4600m, mais nous n'arrivons pas à trouver le sommeil, j'ai mal à la tête et le vent n'arrange rien. On remballe les affaires et on descend un peu. A 4550m ça va nettement mieux, nous essayons de dormir, mais le sommeil ne veut pas de nous cette nuit.
30 janvier 2013 :
Il est 3h15 lorsque le réveil sonne, on a l'air de 2 morts-vivants et mon mal de tête est toujours présent, celui de Marc-Aurèle quand à lui a disparu durant la nuit. Malgré notre état, on décide de tenter le sommet, il est 4h30 quand nous quittons le camp. Le début se passe pas trop mal, on a trouvé un chemin, par contre la fatigue et le mal de tête sont bien présent, il ne fait pas très chaud et nous avançons lentement. Un peu plus tard, le soleil se lève enfin, c'est beau d'ici avec les lagunes en contre bas. Sentir le soleil qui nous chauffe, cela fait du bien. L'ascension est pénible, mon mal de tête ne passe pas et la fatigue n'arrange rien. Marc-Aurèle se couche un moment en plein milieu des cailloux pour récupérer un peu. Le chemin disparait pour laisser place à une gravière, c'est la cata, on n'avance au ralenti, chacun de nos pas glissent dans les cailloux, on se fatigue 2x plus et cela touche notre moral. Soudain on aperçoit un sentier de l'autre côté, cela nous redonne la pêche, mais l'heure tourne et nos petits pas n'avancent gèrent. Nous sommes exténués, on s'arrête un instant pour faire le bilan, il est environ 10h30 est nous ne sommes qu'à 5300m, on est naze. On décide de redescendre, car nous devons encore marcher jusqu'à l'entrée du parc (qui se situe plus ou moins au bout de la laguna Blanca). On partira du camp vers 14h30 en ayant fait une micro sieste et mangé un peu. Vers les 18h30 nous arrivons enfin au refuge qui se trouve à côté de l'entrée du parc, on se prend une chambre, on se fait à manger et soudain, les gars du parcs débarquent et nous demandent de passer dans leur bureau. Le questionnaire commence : " vous aviez dit que vous dormiriez ici hier soir, mais vous n'êtes pas venus ! " Nous :" Il était déjà tard, cela prend beaucoup de temps à pieds, on ne voulait pas marcher de nuit et on avait encore des photos à faire alors on a dormi dans la tente". Les gardes:" vous êtes monté sur le volcan, on vous a vu !" on savait que c'était des mensonges, on a donc nié. Après ils voulaient nous faire payer une taxe parce que nous avions dormi près des ruines. Marc-Aurèle avait lu sur le net qu'ils essayaient de taxer les gens, sauf qu'il n'y a rien d'officiellement écrit, pas de panneau, pas d'affiche, pas d'informations sur les sites que dalle. Du coup leur taxe on ne va pas la payer. Ils nous ont dit que c'était bon pour cette fois et nous sommes allés nous coucher.
Le lendemain on marche jusqu'à la frontière, on essaie de faire du stop, mais en vain. Pourtant 1km avant la frontière une voiture s'arrête d'elle-même pour nous prendre, c'est toujours ça de gagné :). Maintenant il faut trouver un bus pour redescendre à San Pedro, ce qui a été chose facile, on a même eu le droit de partager le petit-déjeuner des gens qui venaient d'arriver, nickel. Et maintenant c'est reparti pour la queue aux frontières. Demain on prend un bus direction Antofagasta (Chili).